Compte-rendu de la réunion portant sur l’enseignement de « l’Histoire des Arts »
Mardi 06 octobre 09
Ordre du jour :
- Réflexion autour de la mise en place de l’enseignement de l’Histoire des Arts au collège
- Modalités de mise en place
- Choix d’un thème commun
- Choix d’un domaine, d’un sujet d’étude
- Propositions d’organisation interne et poursuite de la réflexion
Pour rappel, l’enseignement de l’Histoire des arts fait l’objet d’une expérimentation en 2009-2010 dans le cadre de l’évaluation du socle commun de connaissances et de compétences.
Il sera pris en compte dés cette année dans l’obtention du brevet pour les élèves qui feront le choix de le présenter à l’oral et uniquement pour la valeur des points obtenus au dessus de la moyenne.
En 2010-2011, une note d’histoire des arts sera prise en compte pour l’obtention du brevet (BO n°31 du 27 août 2009).
Attention ! Si la présentation à l’oral reste optionnelle cette année, l’enseignement est en revanche obligatoire pour tous les élèves de 3ème. En ce sens, des modalités d’évaluation sont à mettre en place « de façon concertée et utilisant les supports d’évaluation en usage » ( bulletin trimestriel).
La réunion débute avec diverses réactions au document donné en annexe à l’invitation.
Ces réflexions portent d’abord sur les 4 périodes historiques énoncées par le texte, périodes étudiées séparément à chaque niveau. Au regard de la situation transitoire dans laquelle nous nous trouvons, les élèves de 3ème devront, si l’on se réfère au texte, étudier une période allant du XXème siècle à notre époque.
M. DELAMARCHE fait remarquer que si cette période peut correspondre au programme d’Histoire Géographie, il n’en est pas de même avec l‘Education musicale. En outre, il ajoute que les propositions de l’IPR d’Histoire Géographie, en ignorant le programme d’Education Musicale, s’approprie le domaine de l’Histoire des Arts et suscite des inquiétudes sur la spécificité de cet enseignement par les professeurs d’Arts Plastiques et d’Education Musicale et faisant apparaître un risque à moyen ou plus long terme sur la pérennité de leur emploi.
Une discussion a ensuite lieu sur la lecture du texte. Si le choix de la période historique semblait clair (avec une opposition de M. DELAMARCHE au regard de la période beaucoup plus étendue étudiée en musique), des avis différents ont été apportés sur le choix du thème, du domaine et des sujets d’étude.
Si le texte semblait laisser plusieurs choix par an aux différentes équipes pédagogiques, une décision consensuelle s’est toutefois dégagée sur un positionnement annuel commun, à savoir la thématique « Arts, Etats et Pouvoir ». Cela se justifie par le fait que plusieurs professeurs appartiennent à des équipes pédagogiques de classes différentes, la préparation de cours en étant donc facilitée.
Dans le cadre de la thématique précédemment abordée, la notion de « liberté » a été proposée par M. GAYRAL comme point de convergence lorsque le débat portait sur le choix du domaine artistique qui reste non arrêté à ce jour. Cette proposition a été retenue.
Les supports d’enseignement sont très variés. Il a été évoqué de recourir à des œuvres littéraires, des films, des œuvres artistiques, musicales ou plastiques.
Ces objets d’étude n’ont pas été définis et peuvent être communs à deux enseignants ou plus dans chaque équipe. De la même façon, chaque enseignant peut aussi retenir un sujet d’étude choisi dans la thématique commune pour l’inclure dans son enseignement de l’Histoire des Arts.
Toutefois, l’intérêt de la transdisciplinarité dans ce nouvel enseignement semble être un élément central et incontournable et tous les efforts doivent être faits dans ce sens. Les différents éclairages apportés lors de l’étude croisée d’un sujet donné doivent permettre la construction par l’élève d’une véritable culture artistique multidimensionnelle (voir objectifs d’acquis en fin de cycle dans le texte de référence).
Dans cette optique, Mme CARON propose la mise en place d’un professeur référent par équipe pédagogique. Son rôle reste à définir, mais il pourrait servir d’intermédiaire entre tous les membres de l’équipe et pourrait centraliser les évaluations dans l’optique d’une note unique à porter sur le bulletin. Aucune décision n’a été prise à ce sujet.
M. PEYRE propose également de mettre en place dans les années futures un porte-document synthétique qui regrouperait les différents travaux menés depuis la 6ème en Histoire des Arts. Ce classeur resterait au collège et serait abondé par chaque enseignant au cas par cas. Il pourrait ainsi servir de support dans l’évaluation et comme outil de suivi pluriannuel.
A l’heure actuelle, des projets semblent déjà se mettre en place, notamment Mme MULLER et Mme BUANNIC qui ont évoqué l’étude croisée d’une œuvre littéraire, ou M. GAYRAL qui semblait vouloir se positionner sur un sujet proche de la « statue de la liberté ». M. MINIOU, M. MINAUD et M. DELAMARCHE ont également soulevé des pistes autour de la notion de Pouvoir.
Conclusion :
Cette première approche a eu le mérite de laisser s’exprimer des lectures différentes du document joint, d’évoquer des possibilités d’organisation, de réfléchir à des projets transdisciplinaires.
Toutefois, des difficultés ont été soulevées.
D’abord, le travail en commun va devoir laisser une place d’égale valeur à toutes les disciplines (remarque de M. DELAMARCHE qui a relevé l’implication des IPR d’Histoire Géographie dans la mise en place de cet enseignement). Cela implique une réflexion sur les thématiques choisies et un consensus tenant compte des différents programmes disciplinaires.
Ensuite, l’enseignement de l’Histoire des Arts ne doit pas être le seul fait des professeurs d’Histoire Géographie, de Français, d’Arts Plastiques ou d’Education Musicale. Il est certain que d’autres disciplines, telles que les sciences physiques, la SVT, l’EPS ou la technologie, ainsi que les langues vivantes, doivent trouver leur place dans cet enseignement.
Pour réussir cette expérimentation qui va se généraliser dès la rentrée prochaine, le Conseil Pédagogique, du fait même de sa transdisciplinarité, paraît être un outil approprié et indispensable pour mettre en place un fonctionnement qui soit cohérent avec les textes et équitable entre les différentes disciplines.
La poursuite de la réflexion sur ce sujet sera donc portée devant ce Conseil. Les contributions de tous y sont d’ores et déjà attendues par l’intermédiaire des coordonnateurs présents lors du prochain Conseil Pédagogique.